Une activité physique et sportive pratiquée de manière régulière et adaptée est excellente pour la santé physique… Mais pas uniquement ! Le sport peut aider à atteindre un équilibre social et mental : découvrons ses bienfaits sur notre mental et notre cerveau.
Ce n’est pas un secret : l’exercice physique, c’est bon pour la santé.
Une activité sportive régulière diminue le risque de développer de nombreuses maladies – pathologies cardiovasculaires, obésité, diabète, cancer – et augmente la durée de vie.
Mais les bénéfices de l’exercice sur la santé mentale sont moins bien connus : pourtant, ils sont non négligeables !
Habituellement, on considère que le sport sert à « rester en forme », et certaines activités physiques sont considérées comme plus « déstressantes », comme les sorties à vélo, la course à pied, le yoga…
Pourtant, la pratique du sport, même le sport qui ne serait pas typiquement considéré comme « déstressant », fournit deux éléments essentiels pour la santé mentale : de l’énergie et un objectif à atteindre. Hé oui : même la boxe, le krav-maga ou le curling sont déstressants, même si on n’en a pas forcément une image « zen ».
Le sport améliore l’estime de soi, l’humeur, régule l’appétit et le sommeil, distrait des pensées négatives. Et pour ceux qui le pratiquent en groupe, le sport permet de créer de nouveaux liens sociaux, de renouer avec les autres.
L’exercice physique a aussi un effet apaisant sur l’anxiété. En libérant une série d’hormones et de neurotransmetteurs comme les endorphines, la dopamine ou la sérotonine, le sport produit des sensations de bien-être qui favorisent un état de relâchement.
Notre cerveau profite grandement de notre activité physique : elle a des effets protecteurs, voire thérapeutiques, vis-à-vis de certaines pathologies mentales.
Quels sont ces effets si bénéfiques ?
- La déconnexion. Faire du sport met de bonne humeur. L’activité de l’avant de votre cerveau, le cortex préfrontal, baisse. Les pensées compliquées, les rancoeurs ou les soucis passent à l’arrière-plan.
- Le sentiment de bien-être. La production de dopamine augmente dans le tronc cérébral. Ce neurotransmetteur joue un rôle essentiel dans le système de récompense, ce qui explique pourquoi bouger donne envie de bouger davantage ! Davantage de tryptophane est libéré dans le cerveau, et ce composé sert à la fabrication de sérotonine, laquelle joue un rôle important dans les structures cérébrales qui traitent nos émotions.
- La réduction du stress. Le niveau de cortisol associé au stress chute.
30 minutes de sport, 3 à 5 fois par semaine, constituent un bon rythme pour obtenir des effets apaisants sur l’anxiété !
Comment se motiver ?
La capacité de se motiver dépend surtout de la satisfaction et du niveau d’autonomie que nous retirons de l’activité physique. « Le plaisir est étroitement lié à notre niveau d’implication dans l’exercice ».
A chacun·e, donc, de trouver le sport qui le·la motivera : sans plaisir, difficile de se motiver. Heureusement, il existe des tas de façons de pratiquer du sport et de l’activité physique : tout le monde peut donc trouver chaussure à son pied.
Source
Dossier « Guérir par le sport » . Cerveau&Psycho, N°86 Mars 2017, pp 46-59.