Le 12 juillet 2012, l’ONU a déclaré que le 20 mars serait la journée internationale du bonheur. Cette démarche nous rappelle que la puissance économique d’un pays à elle seule n’est pas un indicateur suffisant d’un bon niveau de vie.
Mais qu’est-ce que le bonheur ?
Aujourd’hui, la conception des chercheurs en psychologie est celle d’un « bien-être subjectif » où « le » bonheur serait égal à un bon niveau de satisfaction de vie, beaucoup d’émotions positives et peu d’émotions négatives. Derrière le concept d’émotions positives se cachent des représentations différentes pour chaque individu mais aussi pour chaque culture. Par exemple, pour les américains, ces émotions sont la gaité, l’énergie, le dynamisme tandis que dans les cultures asiatiques, elles concerneraient davantage la paix et la sérénité. Ces différences, transmises dès notre petite enfance par l’observation, voire même les histoires contées par nos proches, ont un fort impact sur les activités que nous choisissons pour « être heureux » une fois adulte.
Des chercheurs ont poussé la définition plus loin en calculant un ratio de 2,9 pour 1 à atteindre entre les émotions positives et négatives. En d’autres termes, il faudrait trois épisodes émotionnellement positifs pour atténuer les effets d’un épisode négatif. Certes, leurs recherches ont été critiquées méthodologiquement mais la démarche de ces chercheurs a le mérite de soulever un point essentiel : pour être heureux, la vie émotionnelle d’un individu doit être équilibrée, et de manière assez logique, par plus d’émotions positives que négatives.
Et comment faire pour être heureux, dans ce cas ?
La première chose à faire, c’est changer notre conception du bonheur. Il ne faut pas chercher à être heureux, comme dans « chercher à atteindre un état de bonheur absolu » mais bien chercher à être plus heureux . LE bonheur n’existe pas, c’est une utopie et donc un état inaccessible. Quoi que vous fassiez, vous ne serez jamais le maître total de votre vie : des tracas, des accidents, des malheurs, bref, des sources d’émotions négatives feront toujours partie de votre quotidien. Vous pouvez par contre être maître de la perception de votre vie et chercher les bonheurs.
Quelques « astuces » pour maximiser ses émotions positives
- Révisez vos attentes. Plus celles-ci sont élevées, plus vous risquez de trouver un écart lorsque vous ferez une évaluation du résultat et donc de ressentir des émotions négatives : déception, tristesse…
- Soyez altruiste ! Offrir son aide ou des cadeaux à ses proches est bien plus gratifiant que ce qu’on l’imagine.
- Faire du sport peut aussi être une source d’émotions positives : sentiment de maîtrise, libération d’hormones (endorphine), augmentation de l’estime de soi, …
- Dites merci ! La gratitude, que ce soit envers nos proches voire la vie elle-même est une source inépuisable pour relativiser : « notre sort est-il si peu enviable ? ».
- Evitez les « tue-bonheur » lorsque vous vivez un événement positif : ne vous empêchez pas d’exprimer votre joie ; ne cherchez pas « la petite bête » mais savourez le moment présent en mettant vos soucis de côté ; repassez-vous le « film » de ce moment positif plutôt que de penser qu’il peut ne pas se reproduire.
Enfin, et si vous en avez envie, croyez que vous pouvez changer ! Les études actuelles d’imagerie cérébrale (type IRM) le montrent : le cerveau évolue jusqu’à la mort. Alors, avant de juger que « ça ne marchera pas » essayez, c’est scientifiquement prouvé !
Pour aller plus loin
- « Vivre mieux avec ses émotions« , de Desseilles et Mikolajczak, Ed. Odile Jacob, Paris, 2013.
- Un site proposé par les Mutualités Chrétiennes : www.jepenseaussiàmoi.be