Ce lundi 4 mars, c’est la journée mondiale contre le papillomavirus.
Si beaucoup de gens le connaissent de nom, peu savent vraiment ce qu’il est et ce qu’il peut provoquer. Petit focus sur un virus pas comme les autres.
De quoi parle-t-on ?
Le Virus du Papillome Humain, aussi appelé VPH, HPV ou simplement papillomavirus, est un virus très répandu et très contagieux. Il en existe une centaine de souches pouvant provoquer des infections des parties génitales, de l’anus ou de la gorge, chez l’homme comme chez la femme.
Car s’il est souvent associé à la femme à cause du cancer du col de l’utérus, dont il est responsable dans 70% des cas, le HPV peut tout aussi bien infecter l’homme !
Comment ça s’attrape ?
Ce virus peut se transmettre par contact direct avec les zones infectées et lors de pratiques sexuelles (pénétration vaginale/anale, fellation, cunnilingus, anulingus, caresses sexuelles) ainsi que de la mère à l’enfant.
Le HPV est un virus particulièrement répandu (la majorité des personnes seront au moins une fois en contact avec le virus dans leur vie), et il est très difficile de dire depuis quand on est infecté·e car il n’y a souvent pas de symptômes visibles. Inutile donc de stigmatiser qui que ce soit si tu découvres que tu as un HPV.
Comment on s’en protège ?
Pour éviter de contracter le HPV, la vaccination est le moyen le plus efficace. Les vaccins actuels n’assurent pas une protection contre toutes les souches du virus (il y en a trop !), mais contre celles qui présentent le plus de risque de développer des infections.
Les préservatifs sont également conseillés, mais ils n’offrent pas une protection totale car la transmission peut se produire via les zones génitales non couvertes par le préservatif. Il est toutefois recommandé de l’utiliser, surtout en cas de partenaires sexuels multiples. Les préservatifs sont parfois le seul et unique moyen de se protéger d’autres IST, comme la chlamydia, la gonnorrhée ou le VIH !
Ça se traite ?
Le HPV peut se traiter localement à l’aide de crème, de laser, d’azote liquide ou encore à l’acide.
Et le dépistage ?
Pour la femme, le/la gynécologue fait systématiquement un frottis du col de l’utérus tous les 3 ans. Ce frottis est remboursé.
Pour l’homme, on ne fera un dépistage qu’en cas de symptômes visibles, après un examen médical.
À propos du vaccin
Il est conseillé de se faire vacciner avant les premiers rapports sexuels. Se faire vacciner après ne posera a priori pas de problème.
Les deux vaccins qui existent actuellement coûtent environ 130 € par dose, et trois doses sont nécessaires pour être protégé·e. Cela représente donc 390€ rien que pour les doses de vaccin.
Un remboursement est cependant possible pour les jeunes filles de 12 à 18 ans, qui ne paient alors que 10,80 € par dose. Pour elles, le coût total de la vaccination est donc de 32,40 €. La vaccination est même gratuite si elle est réalisée dans le cadre de la médecine scolaire !
Le remboursement du vaccin n’est pas encore possible pour les garçons, même si les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé tendent vers une vaccination généralisée entre 9 et 14 ans.