L’été est là : les plages se remplissent, les barbecues se prolongent, mais pour une frange secrète de la population, l’heure n’est pas à la détente.
Carte de bibliothèque en poche, bibliographie mise à jour régulièrement, compteur de mots activé : ces étudiant·es pas comme les autres s’apprêtent à vivre un été décisif, à base de « bah tu descends pas pour l’anniversaire de tatie ? Tu devrais sortir, t’es tout pâle ! » et de « un mémoire, c’est pas la fin du monde, tu en fais un peu trop, non ? ».
Mémorant·e, nous sommes là pour toi : si tu ne fais pas partie de celles et ceux qui ont rendu ce travail en première session, pas de panique ! Voici quelques trucs et astuces pour tout planifier et t’organiser, pour travailler efficacement sans te surmener – avec quelques plannings gratuits à télécharger en fin d’article !
1 – Une esquisse de planning
Deux éléments sont à prendre en compte pour établir un planning :
- La date de remise du mémoire ;
- Le nombre de pages demandées.
Par exemple, s’il y a 80 pages à écrire et qu’on dispose de quatre semaines, le rythme à tenir est d’environ 20 pages par semaine. Ce rythme est-il réaliste ? A priori, un mémoire n’est pas le premier travail que tu rédiges : tu connais donc probablement ton rythme de travail, tes points forts et tes faiblesses. Il ne s’agit donc pas de s’imposer un tout nouveau mode de fonctionnement, surtout si le tien a fait ses preuves par le passé, mais plutôt de garder le cap durant toute la rédaction.
Pour ce faire, ménage des moments consacrés à la lecture et l’annotation de tes sources, avec des moments de rédaction, par exemple en matinée ou en fin d’après-midi, des périodes propices à l’activité cérébrale intense.
La planification
L’idéal, pour toute échéance, est d’établir un rétro-planning, une technique d’organisation qui consiste, en fonction d’une date d’échéance (ici, la date à laquelle tu souhaites avoir terminé, en comptant le délai supplémentaire pour la relecture), à remonter pas à pas jusqu’à la date actuelle.
Sur le plan mensuel, tu peux donc diviser les semaines en fonction du plan de ton mémoire : telle semaine est consacrée au premier chapitre, la suivante au second, par exemple. L’intérêt de cette méthode est de te fixer des objectifs clairs qui permettent de visualiser facilement ton travail – de cette façon, tu sais dans quoi tu es et évites ainsi le stress.
Semaine par semaine, tu peux diviser tes journées en fonction de ton niveau d’énergie : veille à ménager du temps pour te reposer, à ne pas planifier des journées trop longues pour ne pas t’épuiser. C’est une course d’endurance, pas un sprint : prendre une demi-journée off, c’est parfois se garantir une meilleure productivité par la suite.
Enfin, au jour le jour, tu peux visualiser ta journée et tes objectifs : terminer un chapitre, mettre à jour la bibliographie, mais aussi faire une pause sportive ou aller manger avec des potes. Le but est de segmenter le temps en petites périodes d’intensité variable et d’laetrner avec des pauses détente, pour ne pas être tout le temps à 100%, et tenir le coup sur la durée.
2 – Anticiper, s’organiser et planifier au quotidien
Plusieurs facteurs peuvent déterminer l’organisation de tes journées et semaines :
- Si ton mémoire comporte une partie pratique et une partie théorique, le temps de travail sera peut-être influencé par la retranscription d’entretiens pour la partie pratique, par la réalisation de schémas…
- Les lectures et sources qu’il reste à consulter – idéalement, toutes les lectures doivent être faites à l’entame de la rédaction.
- L’état de ta bibliographie (lectures terminées, mise en forme des références, etc.).
- Le temps que tu voudrais idéalement consacrer à la relecture finale. On conseille de prévoir au minimum une semaine pour avoir le temps de tout relire, de faire relire et d’effectuer les corrections nécessaires le cas échéant.
- La date de remise fixée par la faculté est indicative, mais tu dois également prendre en compte l’impression du document, si celle-ci est nécessaire : tu n’auras peut-être pas un rendez-vous le jour même – c’est un détail à ne pas négliger.
Par où commencer ?
« Il était une fois… » Hé non, dans un mémoire, on ne commence pas forcément par le début. Il est même conseillé de laisser l’introduction et la conclusion comme dernières étapes de la rédaction : une fois tout le corps du texte rédigé, cette vision d’ensemble te permettra de rédiger une introduction et conclusion plus pertinentes. Le but de l’introduction est souvent de piquer l’intérêt des lecteurs, tout en offrant un aperçu du contenu à venir et de la méthode de travail utilisée dans le mémoire – tu pourras plus clairement expliciter tes objectifs et l’intérêt du travail une fois celui-ci réalisé.
3 – Prendre soin de soi et se ménager
De par sa durée et son éprouvant travail mental, la période de rédaction d’un mémoire requiert encore davantage d’attentions envers son esprit et son corps.
Rédiger un mémoire, c’est éprouvant, ce qui nécessite donc de prendre particulièrement soin de son esprit et de son corps.
L’activité physique et sportive, par exemple, est un excellent moyen de se déstresser, et est bénéfique tant à ta santé mentale que physique. Profite d’une pause pour aller marcher 30 min., par exemple, ou pour proposer à un·e ami·e une séance de sport partagée.
Le sommeil est bien sûr essentiel : avec un cerveau fatigué, tu ne seras pas dans de bonnes conditions pour rédiger. Le mieux est de maintenir une routine, en se levant et se couchant à des heures régulières. Attention aux boissons énergisantes, qui peuvent donner un coup de fouet mais qui, si on en abuse, masquent le besoin de repos et amènent des effets indésirables : tremblements, anxiété, palpitations, insomnie…
Le lien social est primordial pendant cette période : essaie de prendre du temps avec tes proches, malgré les journées de travail. Sans doute pourront-ils·elles aussi te donner des conseils pour bien vivre ton mémoire ou au contraire t’aider à ne pas y penser quand tu es avec eux .
Enfin, l’alimentation est également un facteur à prendre en compte. Ce n’est peut-être pas la période idéale pour modifier drastiquement ton alimentation, mais essaie de privilégier des repas de qualité pour assurer un apport suffisant en vitamines et minéraux (féculents, fruits, légumes, noix…) et fais-toi plaisir évidemment !
La rédaction d’un mémoire est une période dont beaucoup d’ancien·nes étudiant·es se rappellent fortement : c’est un effort de longue durée, où on peut parfois se sentir seul·e et désemparé·e. Quoiqu’il en soit, ne baisse pas les bras : le mémoire représente avant tout l’aboutissement du chemin parcouru, ce qui signifie que tu as déjà maintes fois prouvé tes capacités en tant qu’étudiant·e.
La réussite est à ta portée : apprends la résilience, et tu pourras t’en féliciter par la suite !