Début février, une matinée de travail a rassemblé les acteurs locaux de hautes-écoles et de l’université du site de Woluwé, autour des questions d’alcool. L’objectif étant d’adapter le plan alcool initié par l’UCL à la réalité du site de Woluwé.
En 2010, l’UCL a lancé une large enquête, à laquelle plus de 7.000 étudiants ont participé, sur les modes de consommation d’alcool en milieu étudiant.
Suite à la publication des résultats de cette enquête, un plan stratégique et 5 axes de travail ont été définis. En 2015, le plan d’action a été finalisé et en 2016, l’UCL lançait la mise en oeuvre de ce “Plan alcool” à Louvain-la-Neuve.
Depuis lors, une série d’actions ont déjà été réalisées : l’application Guindaille 2.0 ; la redéfinition de la charte AUNE ; la mise en place des gobelets réutilisables ; les t-shirts jaunes ; une grosse communication auprès de l’ensemble de la communauté universitaires ; etc.
La dernière enquête sur la consommation d’alcool dans le milieu étudiant a été menée en 2015.
Dans les premiers résultats, on y observe que la consommation d’alcool chez les étudiants reste plutôt stable entre 2010 et 2015. Que ce soit en terme de fréquence (60% d’étudiants consomment entre 1 et 2 à 3 fois par semaine) ou d’intensité (30% consomment plus de 6 verres par soirée). Des différences existent entre Louvain-la-Neuve et Woluwé où la consommation d’alcool est moins fréquente et moins intense.
- Motivation à consommer : expérience estudiantine ; faire la fête avec des amis ; se sentir bien en situation sociale ; faire comme les autres ; ne pas être rejeté.
- Les éléments positifs liés à la consommation sont plus souvent rapportées. Baisse du stress ; baisse des inquiétudes ; énergie de fête ; faire des connaissances ; engager une conversation
- Les conséquences négatives sont très peu mises en avant. Accident de la route ; relations sexuelles non-protégées/désirées ; violence ; études négligées ; incapacité de travailler.
Lors de la matinée de travail à Woluwé, les personnes présentes ont travaillé en sous-groupes, sur base des 5 axes du plan initial.
AXE 1 : développer des modèles d’animation responsable et éthique
AXE 2 : renforcer la prévention dans une approche de promotion de la santé et de réduction des risques
AXE 3 : préciser le cadre législatif et conventionnel
AXE 4 : analyser, évaluer et comprendre la consommation d’alcool en milieu étudiant ainsi que ses déterminants et la mise en oeuvre des actions
AXE 5 : peser sur la société
Pour chacun de ces axes, chaque groupe d’acteurs, composé d’étudiants, de membre du personnel et d’académiques, était invité à classer les actions prévues dans les différentes catégories représentées dans le schéma ci-contre.
En fin de matinée, la mise en commun a permis d’entendre un résumé des discussions qui ont eu lieu dans chacun des groupes.
- AXES 1 et 2
Ces deux axes comprennent beaucoup d’actions dont certaines questionnent le modèle actuel d’animation. Le groupe a conclu que le débat devait encore se poursuivre et a formulé une demande de relais/collaboration entre collectifs ainsi qu’un soutien institutionnel. - AXE 3
Les différentes actions liées au cadre et aux règlement ont été passées en revue. À Woluwé, les règlementations sont plus simples qu’à Louvain-la-Neuve, la charte AUNE est la seule de vigueur mais pourrait être malgré tout mieux communiquée (ex : flyer en 10 points, module en semaine 0…). - AXE 4
Le débat a notamment porté sur la valorisation des étudiants dans leurs démarches extra-académiques. Il semble également important de poursuivre le recueil de données, en suivant, par exemple, une cohorte de BAC1 tout au long de leur parcours universitaire et d’analyser comment l’université intervient (logement, diplôme, engagement dans l’animation, prévention santé,…) - AXE 5
La communication du plan (ponctuellement et par les pairs) et la promotion des engagements étudiants (accueil des nouveaux, portes ouvertes,…) ont été abordées. Il parait également pertinent de développer une réflexion éthique sur le lien entre alcooliers et étudiants.
Cette demi-journée de travail qui s’est terminée, non par une coupe de bulles, mais par un jus de fruits « home made », grâce au vélo-shaker, fut riche en rencontres, échanges et questionnements. Elle ne s’arrêtera pas là, surtout pour certains axes, dans lesquels le débat n’a fait que commencer…